La RE2020

Depuis 2022, la nouvelle RE2020 remplace la RT2012

Depuis 1974, différentes réglementations thermiques se sont suivies. Définie à l’issue du Grenelle de l’environnement, la RT2012 entrait en vigueur en 2011. Elle avait pour but de lutter contre la changement climatique et de maîtriser la consommation énergétique des bâtiments (division par trois sur les bâtiments neufs), se basant principalement sur l’ancien label BBC (Bâtiment Basse Consommation).

Les différents coefficients pris en compte étaient :

– Le Bbio ou Besoin Bioclimatique : besoin en énergie des composants liés à la conception du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage), avec la définition du Bbiomax qui était le seuil à ne pas dépasser. Une incitation à la conception bioclimatique des bâtiments pour limiter leurs besoins en énergie : prise en compte de l’environnement, attention aux orientations, réduction des besoins d’éclairage, ventilation naturelle…

– Le Cep ou Coefficient d’énergie primaire : somme des consommations d’énergie primaire du bâtiment sur une année. Le Cep max, plafonné à 50 kWh/m²/an encourageait le recours aux énergies renouvelables. En fixant sa limite de consommation d’énergie maximale à 50KWh/m²/an, la RT2012 correspondait aux Bâtiments Basse Consommation (BBC).

– La TIC ou Température intérieure conventionnelle : mesure de la température maximale confortable dans les bâtiments qui visait à améliorer le confort d’été et limitait le recours à la climatisation.

Depuis le 1er janvier 2022, c’est la RE2020 (réglementation environnementale 2020) qui est en vigueur. Elle s’inscrit dans la continuité de la RT2012 et intègre à présent le paramètre du réchauffement climatique, incluant de nouveaux indicateurs et renforçant les exigences de résultat.

Les réglementations tendent vers un objectif toujours plus exigeant de réduction des consommations énergétiques. En 2022, en passant d’une réglementation thermique à une réglementation environnementale, on intègre désormais la dimension « impact sur le climat ».

Parce que la transition écologique est impérative et que le secteur de la construction représente un quart des émissions de CO2 en France, la RE2020 est encore plus exigeante.

Cette nouvelle réglementation est prévue par la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) et concerne donc les bâtiments, qui jouent un rôle central dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Son objectif vise la réduction des émissions de gaz à effet de serre des bâtiments, avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour les acteurs du bâtiment, il s’agit de concevoir des bâtiments performants, de poursuivre l’amélioration de leurs performances énergétiques, de leur confort, et de les adapter au changement climatique.

La RE2020 : quels changements ?

La RE2020 s’inscrit dans la continuité de la RT2012 plaçant, en outre, la question environnementale au centre des préoccupations. Ses trois principaux objectifs sont : la sobriété énergétique et le recours aux énergies décarbonées, les constructions bas carbone et le confort d’été.

Elle poursuit l’évaluation des besoins bioclimatiques du bâtiment par le renforcement du seuil de l’indicateur Bbio, exprimé en points (+30% par rapport à la RT2012 pour les logements neufs), et calcule systématiquement les besoins de froid.

Elle impose toujours la réduction des besoins énergétiques et des consommations des nouveaux bâtiments, notamment avec les indicateurs Cep (consommation d’énergie primaire) et Cepnr ( consommation d’énergie primaire non renouvelable), en élargissant les postes de consommation pris en compte : chauffage, refroidissement, eau chaude sanitaire, éclairage, ventilation et auxiliaires.

Cette nouvelle réglementation va plus loin que la RT2012 en introduisant une nouvelle notion : celle de l’analyse du cycle de vie (ACV). Le cycle de vie prend en compte et évalue les émissions de gaz à effet de serre du bâtiment, ainsi que les énergies consommées, de la phase construction jusqu’à la fin de vie du bâtiment, soit sur 50 ans. L’impact environnemental est évalué à chaque étape de la vie du bâtiment, sollicitant la mise en œuvre de produits de constructions et équipements pertinents au regard de cet enjeu. L’utilisation de matériaux peu émissifs est privilégiée, notamment le bois.

Le coefficient Ic énergie (indicateur carbone de la consommation d’énergie) incite au recours aux sources d’énergie à faibles émissions de CO2.

Enfin, en supprimant la TIC (température intérieure conventionnelle), la RE2020 devient plus exigeante vis-à-vis du confort d’été en introduisant les degrés-heures d’inconfort (DH) et en intégrant les écarts entre la température du bâtiment et la température de confort pendant la saison chaude. Cette donnée met notamment l’accent sur la ventilation, et favorise le rafraîchissement passif tout en limitant le recours à la climatisation.

Une nécessaire adaptation de nos pratiques

La cadre réglementaire autour de la construction de bâtiments neufs évolue, oriente nos usages et comportements vers une amélioration générale de notre qualité de vie.

Certains dispositifs sont privilégiés par la RE2020. Par exemple, une pompe à chaleur sera moins consommatrice en gaz à effet de serre que des chauffage utilisant des énergies fossiles. Les matériaux biosourcés et géosourcés sont plus favorables à la réalisation de constructions bas carbone. Même si ils ne sont pas obligatoires, ils permettront de respecter plus facilement la réglementation : la RE2020 nous conduit vers des solutions décarbonées et performantes, le développement de solutions passives, nous amenant à revoir nos modes constructifs qui devront émettre peu de gaz à effet de serre. Il s’agit de bien choisir nos produits de construction.

L'attestation RE2020 pour le dépôt de permis de construire

La RE2020 concerne les bâtiments neufs, dont la surface est supérieure à 50 m², ainsi que les extensions dont la surface est supérieure à 150 m². Cependant, elle n’inclut pas les projets de rénovation.

De la même manière que pour la RT2012, la RE2020 impose la réalisation d’une attestation de prise en compte des exigences de performance énergétique et environnementale à joindre au dépôt de permis de construire. Cette attestation certifie le respect de certains résultats minimaux, de certaines caractéristiques des composants du bâtiment.

À réception du bâtiment également, le maître d’ouvrage établi un document détaillant les différents indicateurs et attestant de la prise en compte des exigences de performance énergétique et environnementale.

Notre bureau d’études spécialisé vous accompagne dans la conception de votre projet et vous guide dans le choix des solutions les plus adaptées à votre maison dans le cadre de la réglementation en vigueur, ainsi que dans la réalisation de l’étude thermique, obligatoire pour chaque maison neuve.

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