Le madrier, c’est une philosophie doublée d’une esthétique, l’une n’allant pas sans l’autre et toutes deux renvoyant à un mode constructif très traditionnel. Avez-vous l’esprit chalet madrier ? Voici quelques pistes pour vous faire une idée …
L'état d'esprit
La tradition est là, nichée dans les madriers à empiler. Il y a 3000 ans déjà, on construisait des maisons bois en kit, en troncs d’arbres ! Le principe était pourtant le même : du bois massif empilé. Modernisé et adapté aux réglementations actuelles (RE 2020), ce dernier a incontestablement fait ses preuves depuis.
Est-ce ce côté ancestral ou l’amour du bois qui attire ? Sa chaleur, son parfum, peut-être ? L’envie de vivre un peu plus proche de la nature ? Ou tout à la fois ? Car oui, le madrier est un véritable état d’esprit : du bois massif qui se voit et se sent pour créer une atmosphère unique.
Pour certains, cela relève même du mode de vie : le madrier permet à ceux qui le souhaitent – y compris aux non bricoleurs – de construire facilement leur propre maison en kit, avec un matériau qui plus est propre et doux au toucher. Un retour aux sources, en quelque sorte, une échappée belle vers ce temps où familles, voisins, amis s’entraidaient pour construire les habitations du village. Le plaisir aussi, tout simplement, de fabriquer de ses mains.
L'esthétique
Avec le madrier, le principe constructif crée l’esthétique. Jadis déjà, les troncs empilés les uns sur les autres se croisaient aux angles saillants de l’habitation. L’emplacement des cloisons intérieures s’annonçait aussi à l’extérieur. Le bois massif était visible et tout cela perdure aujourd’hui, faisant tout le charme des chalets madrier.
On peut, bien sûr (par exemple, sur demande des Architectes des Bâtiments de France) masquer les angles saillants et ne pas faire déborder les cloisons intérieures. Restera, sauf autre contrainte architecturale imposant de crépir à tout prix (oui, c’est possible), la beauté du bois.
Et l'isolation dans tout ça ?
Dans une maison en madriers, des morceaux de bois sont empilés les uns sur les autres pour former les murs et porter l’habitation, constituant ainsi sa partie structurante : il s’agit du principe de construction le plus ancien et le plus traditionnel, aujourd’hui largement adapté aux impératifs d’étanchéité et de respect de la réglementation thermique RE 2020.
L’isolation se fait généralement par l’intérieur : on ajoute alors, comme pour les maisons en ossature, de l’isolant, puis un pare-vapeur, une gaine technique, et un parement (placo, lambris…). Afin de gérer le tassement naturel des madriers, isolant et parement sont installés sur des morceaux de bois placés verticalement, ce qui leur permet de ne pas bouger même lorsque les madriers se mettent en place.
Une contrainte architecturale, pour votre maison bois, de crépis en extérieur ? Une préférence pour un bardage extérieur en lieu et place du bois massif ? On peut alors envisager de mettre en place une isolation par l’extérieur. En somme, tout est possible… ou presque !
En toiture, l’isolation peut se faire :
– soit au-dessus des chevrons : la charpente sera alors visible dans la maison
– soit entre les chevrons : la charpente sera dissimulée
Là encore, le tassement naturel des madriers doit être parfaitement anticipé : fabricant-constructeur expérimenté, Poirot Construction assure une inscription durable dans le temps.
Kit ou pas kit ?
Le propre du madrier, c’est de permettre à chacun, bien accompagné, de monter de ses mains sa propre maison : un véritable « jeu » de construction, quand toutes les pièces sont parfaitement calibrées, entaillées, découpées, percées et numérotées. Les différents éléments de la maison bois sont alors livrés progressivement sur site et chaque auto-constructeur est suivi personnellement dans l’avancée de son chantier. Voir notre rubrique Maison bois en kit.
Mais attention ! Il est bien évidemment possible de profiter d’une maison en bois massif empilé sans avoir à en assumer la construction ! Poirot Constructions Bois peut tout à fait monter l’ensemble, jusqu’à la charpente posée, le hors d’eau, hors d’air.
Les madriers dans le temps
Un chalet en bois massif n’est pas inerte : au fil des années, une fois les madriers assemblés, ses murs se tassent lentement sous leur propre poids et perdent quelques centimètres de hauteur.
Même si cela est surprenant, il faut garder à l’esprit que le tassement est un phénomène naturel. Si il a été anticipé au moment de la construction, il n’a absolument rien d’inquiétant.
Comment gérer le tassement des madriers ?
Le point le plus sensible durant cette phase d’« acclimatation » est l’accompagnement de ce mouvement par le toit. Pour pouvoir coulisser au fur et à mesure du tassement, les chevrons qui le soutiennent doivent à tout prix rester mobiles. Chez Poirot Construction, la stratégie utilisée est d’une extrême efficacité et d’une vraie simplicité ! Un système d’articulation est prévu au faîtage et on laisse, à l’endroit où ils reposent sur le bord du toit (la panne sablière), une lumière qui offre une liberté de mouvement aux tasseaux.
L’isolant et le parement sont, quant à eux, installés sur des morceaux de bois placés verticalement sur une glissière, ce qui leur permet de ne pas bouger : les madriers descendent alors indépendamment de ces derniers.
Portes et fenêtres sont par ailleurs dotées d’un précadre que l’on remplit d’isolant. Celui-ci se tasse en même temps que les madriers : la menuiserie, n’ayant pas à absorber le mouvement, elle aussi se porte comme un charme.
Le secret, c’est d’anticiper
Pour une maison madrier de qualité, pas d’autre choix que de miser sur l’expérience et la précision technique. L’ensemble de la construction doit à tout prix être « pensée madrier » … et il faut, pour cela, bien plus que de vagues connaissances : une véritable expertise qui passe par une maîtrise parfaite des incidences du tassement.
Sur le plan de la fabrication aussi, la précision est de rigueur : un énorme travail en amont sur l’entaillage est indispensable… Chez Poirot Construction, nous avons investi dans des machines à commande numérique travaillant au 1/10e de millimètre ! De la haute technicité pour une vraie qualité.
